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Coups de poing, coup de canne, coups de feu… Un indescriptible pugilat opposant deux familles a conduit huit des belligérants à la barre du tribunal de Reims.
Plus on est de fous, plus on rit. Cela ne s’applique assurément pas aux audiences devant un tribunal. Ils étaient huit à la barre pour répondre de violences en réunion. Avocats, juges, substitut du procureur et prévenus eux-mêmes, semblaient avoir bien du mal à établir qui avait fait quoi.
L’embrouille commence parce qu’un jeune se serait vanté dans le quartier d’avoir tiré des coups de feu sur la maison de trois frères. Le 4 février 2022, ces derniers vont lui demander des explications alors qu’il se trouve sur le parking du Lidl de la route de Witry, avec sa compagne enceinte de quelques semaines.
Plus on est de fous, plus on rit. Cela ne s’applique assurément pas aux audiences devant un tribunal. Ils étaient huit à la barre pour répondre de violences en réunion. Avocats, juges, substitut du procureur et prévenus eux-mêmes, semblaient avoir bien du mal à établir qui avait fait quoi.
L’embrouille commence parce qu’un jeune se serait vanté dans le quartier d’avoir tiré des coups de feu sur la maison de trois frères. Le 4 février 2022, ces derniers vont lui demander des explications alors qu’il se trouve sur le parking du Lidl de la route de Witry, avec sa compagne enceinte de quelques semaines.
Très vite, le ton monte, les hommes en viennent aux mains. La femme fait une mauvaise chute en tentant de s’interposer. Bilan des courses : six jours d’incapacité totale de travail pour elle, quatre de plus pour son compagnon qui souffre notamment d’une fracture du nez et d’une blessure à l’épaule.
On promet de “rafaler” leur maison
Quelques heures plus tard, le patriarche se rend au domicile des trois frères, rue Sidi-Bel-Abbès, pour régler le différend avec leurs parents. « Il est d’usage dans cette communauté que les anciens discutent entre eux quand il y a un problème, ils ne vont pas forcément déposer plainte. C’est pour cela que mon client prend sa voiture ce soir-là, argumente Me De La Roche. Il n’aurait pas dû car les esprits étaient échauffés. » Et pour cause, l’homme frappé sur le parking a promis de venir « rafaler » le domicile de ses assaillants.
Quand ces derniers voient arriver des membres de sa famille, une seconde scène de violences éclate. Des coups sont échangés de part et d’autre, des coups de feu sont tirés en l’air. L’un des frères reçoit un violent coup de canne : il s’en sort avec une main fracturée et 45 jours d’incapacité totale de travail.
Cinq des huit prévenus ont été relaxés, leur implication dans les violences n’étant pas établie. Les trois autres ont été condamnés à des peines de 500 euros d’amende, trois et six mois de prison avec sursis.