James Ackerer, condamné pour le meurtre d’Écollemont et remis en liberté, reconnu coupable de détention non autorisée d’armes

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Quelques mois après avoir été condamné par la cour d’assises de la Marne à 15 ans de réclusion criminelle, le sexagénaire a écopé d’une peine d’amende délictuelle. Son état de santé « préoccupant », qui lui a d’ailleurs permis une remise en liberté, a été pris en compte.

L’essentiel

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2022, un habitant du village d’Écollemont reçoit plusieurs coups de couteau et décède.

Rapidement interpellé, James Ackerer, qui était jusqu’à présent conseiller municipal, est mis en examen pour meurtre le 9 octobre de cette même année.

Le 17 janvier 2023, dans le cadre de l’enquête, une perquisition est réalisée à son domicile où 17 armes sont notamment retrouvées. Le chasseur ne détenait pas toutes les autorisations de rigueur pour les détenir.

James Ackerer n’était pas présent à l’audience de ce 2 juillet 2025 en raison d’un état de santé qui s’est de nouveau considérablement dégradé ces derniers mois. Déjà en début d’année, lors de son procès devant les assises de la Marne où il comparaissait pour le meurtre d’un de ses amis dans son village d’Écollemont, dans le sud-est marnais, il était apparu très diminué et sous oxygène. Condamné à 15 ans de réclusion criminelle, le sexagénaire avait depuis connu la rudesse de la détention. « Il a été libéré dernièrement. Il a pu bénéficier d’une suspension de peine pour raison médicale mais compte tenu des fortes chaleurs, c’était impossible pour lui de transporter le charriot de sa bouteille d’oxygène », a fait savoir le président de l’audience correctionnel, évoquant « un état de santé préoccupant suite à des complications d’ordre respiratoire ».

« Au moment de son interpellation en octobre 2022, Monsieur était toujours dans les clous pour régulariser sa situation officiellement. »

Me De La Roche, L’avocat du prévenu

Ce n’est donc que par l’intermédiaire de son avocat Me De La Roche, que la voix du prévenu a pu être entendue, lui qui était poursuivi ce 2 juillet pour des faits de détention d‘armes de catégorie B sans autorisation et de catégorie C sans déclaration. Au total, ce sont pas moins de 17 armes : carabines, fusils ou encore pistolets qui ont été retrouvés lors de la perquisition du 17 janvier 2023. Celle-ci avait été réalisée dans le cadre de l’enquête menée par la brigade de recherches de Vitry-le-François dès le 8 octobre 2022 et la découverte du corps de la victime, tuée par arme blanche.

Des armes acquises progressivement

« Il en avait fait l’acquisition progressivement par des membres de sa famille ou en armurerie. Il chassait depuis plus de 50 ans, développe l’avocat de la défense. Au moment de son interpellation en octobre 2022, il était d’ailleurs toujours dans les clous pour régulariser sa situation officiellement. Aujourd’hui, je me demande quel peut être l’intérêt de la peine requise par le parquet (4 mois avec sursis, Ndlr) étant donné l’état de Monsieur et l’impossibilité pour lui de réitérer ces infractions. »

Un avis partagé par le tribunal correctionnel de Châlons qui a condamné le prévenu à une peine d’amende délictuelle de 500 euros, assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et de la confiscation des armes saisies.

ARTHUR DE LA ROCHE / Avocat : EN SAVOIR +